L’objectif de cet été 2021 était clair : amener Lazy Jack dans le bassin de navigation de notre jeunesse. Pour nous, c’était un « retour à la maison » mais pour Lazy Jack, c’était une grande première, car il n’avait pas encore goûté les eaux de la Méditerranée.
Nous avons consacré tout l’été à ce voyage (départ de Lagos le 20 Juin et arrivée à Antibes le 21 Septembre), une saison de navigation entière que le Covid nous avait rendus impatients de démarrer.
Pour commencer: les côtes de l’Algarve du Portugal jusqu’à la ville espagnole d’Ayamonte sur les rives du Guadiana qui sépare le Portugal de l’Espagne. À cet endroit, le littoral portugais est bordé de stations balnéaires implantées sur les sites d’anciens ports de pêche portugais ayant gardé tout leur charme d’antan (petites maisons blanches, églises, marchés, ruelles couvertes de bougainvilliers).
Puis traversée du Golf de Cadix jusqu’à Chipiona à l’embouchure du Guadalquivir …
… le Guadalquivir, que nous avions prévu de remonter jusqu’à Séville pour y rejoindre Thibaut et Maryne . Pour cette remontée, un rendez-vous avait dû être pris avec l’écluse et le pont tournant de Séville afin de pouvoir accéder au centre de la ville où se trouve le Club Nautico de Séville.
Après avoir traversé au petit matin un épais brouillard à l’embouchure, le ciel s’est dégagé et le Guadalquivir a pris des airs de petite Amazone avec ses eaux marron et ses barques de pêcheurs. Sur certains tronçons, les rives bordées d’Eucalyptus abritent des colonies de cigognes venues migrer sous le bon soleil d’Andalousie.
Visite de Séville avec Thibaut et Maryne sous une chaleur torride. La piscine du Club Nautico de Séville était la bienvenue le soir…
Après avoir descendu le Guadalquivir et fait un stop à Cadix, nous avons laissé Thibaut et Maryne le lendemain au petit matin, le coeur un peu gros, sur les quais du Puerto America de Cadix, direction Gibraltar (après un stop prévu à Barbate). La météo était bonne et en face de Tarifa le temps s’annonçait très favorable pour franchir d’ Ouest en Est ce détroit, tant réputé pour ses coups de tabac. Vent grand largue, courant portant, tout était au beau fixe mais pourtant ce passage de Gibraltar nous laisse encore le souvenir d’une tension sensible, de plus en plus pressante, avec son crescendo de risées, son ballet de cargos entrant et sortant de la baie de Gibraltar et les moutons se densifiant tout au long de notre progression. Ce n’est qu’après avoir tourné autour du rocher, en direction de Sotogrande, un des premiers ports de la côte espagnole méditerranéenne après Gibraltar, que nous nous sommes vraiment détendus. Il nous reste encore de cette expérience une pensée émue et pleine de respect pour ceux qui passent ce détroit dans des conditions météo difficiles ou qui s’y font prendre par un coup de tabac.
A Sotogrande, arrêt d’une dizaine de jours notamment pour visiter les célèbres « villages blancs d’Andalousie ».
Hello les amis,
Content d’avoir de vos nouvelles. Comme d’habitude, des superbes photos et les commentaires qui vont avec.
A bientôt j’espère
Grosses bises