D’Almerim à Novo Horizonte le trajet rejoint un large bras de l’Amazone dont le courant contraire est assez vigoureux. Ici les rives du fleuve s’éloignent mais juste avant l’arrivée un dernier Furo nous fait pénétrer dans de vastes plaines inondées: la forêt Amazonienne a presque disparue et est remplacée par des marais qui s’étendent paresseusement jusqu’aux contreforts bleutés des collines lointaines; la flotille occupe presque toute la largeur du Furo et nous naviguons de conserve avec des troupeaux de buffles qui rentrent dans leurs enclos inondés et dont on ne voit que la tête, les cornes et le dos, suivis de prés par le vol en rase motte d’élégants hérons blancs.
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Novo Horizonte est un village de petites maisons sur pilotis construites le long d’un quai de planches branquebalant. Nous sommes accueillis par une floppée de pirogues pleines d’enfants qui nous poursuivent à coup de rames et de rires. Soirée paisible dans cet endroit au milieu de nulle part mais il faut se méfier de l’eau qui dort et … le lendemain un redoutable jacaré trône sur les planches du village, pêché pendant la nuit juste derrière les maisons des villageaois. Un seau plein de piranhas achève de nous rendre ces eaux beaucoup moins hospitalières.
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Heureusement la gentillesse des habitants nous fait oublier tous ces dangers: ils nous ont préparé du porc, du canard et une tortue pour le déjeuner et le diner et nous accueillent dans l’épicerie-bar du village, seul batiment dont le groupe électrogène fonctionne…les enfants improvisent pour nous des danses du coin, savant mélange de rap et de sambas et les bières font le reste…
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