En route vers Tobago

La sortie de l’Amazone fut assez épique.
On se rappellera longtemps des adieux émouvants à la VHF de Mike et Malou, auxquels chacun répondit un trémolo dans la voix, au crépuscule alors que les bateaux encore en flottille se laissaient porter une toute dernière fois par le courant du grand fleuve.
Les 138 miles à parcourir jusqu’à l’océan nous obligèrent à naviguer au moteur à contre courant une bonne partie du trajet et nous empruntâmes le chenal de sortie du fleuve en pleine nuit heureusement escortés par la lune. Cette clarté ne mit cependant pas la flottille à l’abri de tous les problèmes et deux bâteaux, Bijou et Pegase Rider, tombèrent en panne moteur en plein milieu de la sortie, les divers objets flottants chariés par les eaux du fleuve n’étant probablement pas étrangers à ces avaries…Après des tentatives avortées de remorquage vers Cayenne, chacun des deux décida finalement de piquer vers les Antilles malgré les moteurs en berne et se lancèrent donc toutes voiles dehors à la suite des autres vers l’océan.
A la sortie, 1000 miles nous séparaient encore de Tobago. La navigation fut assez éprouvante les premiers jours: mer hâchée aux eaux encore boueuses, levée par un vent dans le nez contraire au courant, succession d’orages plus ou moins violents pour tester notre réactivité aux manoeuvres, alizés du Nord Est assez musclés pour former une mer forte avec quelques specimens de déferlantes dont l’écume venait chatouiller la plage arrière de Lazy Jack…

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Ce n’est qu’après 4 jours et demi que les alizés faiblirent un peu, la mer se calma et le ciel se dégagea enfin…Arrivée le septième jour au matin dans la quiétude de la petite baie de Charlotteville sur l’île de Tobago, au Sud de l’arc Antillais.

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