Sous les feux de la rampe à Portel

Portel est une escale magique tout au fond du Marajo. Village de confluence. La flottille, que dis-je l’escadre, est reçue par la municipalité avec les honneurs qu’on accordait autrefois à la « Jeanne ».Pétards, délégation du conseil municipal, cocktail, danses locales où Philippe et moi laissons nos derniers bouts de cartilage sur la piste. Nous rentrons donc dans l’ombre laissant nos femmes briller sous leurs paillettes, livrées au crépitement des smartphones autochtones. Portel n’a plus rien à envier à Cannes ou Hollywood.

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Pas de boutique de souvenirs, nous nous sentons encouragés. Pas d’internet non plus, nous prétend-on. Soulagés.
Patatras, la rumeur se répand comme une nuée ardente sur Pompéï. Un magasin de matériaux et outillage revend entre pelles et pioches, des cartes wifi magiques. Il devient vite le centre névralgique de l’escale sous le nom de PPI (Pelles, pioches et Internet). Dix minutes plus tard, les équipages s’agglutinent devant le boutiquier, comme les matelots de la « Jeanne » dans les bordels de l’arrière-port, et il déferle en quelques minutes sur Portel plus de tera-octets que la ville n’en a jamais reçus depuis Magellan. Le boutiquier embrasse Philippe qui lui suggère d’installer quelques tables et de servir des caipis aux internavigateurs. Cette nouvelle perspective de business le rend manifestement enthousiaste et déjà les femmes du cru le regardent différemment.
Le conseil municipal nous rappelle à l’ordre tout en houspillant le boutiquier accaparant et, accompagnés de la TV régionale qui a senti l’importance de l’événement, la délégation nous fait visiter successivement l’émouvant musée de la ville, la pépinière où les plants de coriandre ne résistent pas au passage des cuisinières de bord, le chantier naval, la ferme piscicole. Par malheur, l’atelier de moulage de filtres à eau venant en dernier dans l’ordre des visites recueillent moins d’intérêt des dites-cuisinières déjà toute à leurs échanges de recettes.
Bref, le passage de la flottille a éclipsé les jeux olympiques et nous sommes des héros.

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Le soir, enfin loin des feux de la scène, nous nous retrouvons avec Marco et Bene dans une churrascaria sur le Champ de Mars local (post excellente Caïpirinha sur leur Pégase Rider).
De retour sur Lazy Jack . Tout est paisible sous les tropiques.

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