Madeira

L’île principale de Madère est un véritable bijou. Nous y sommes maintenant depuis 11 jours pourtant nous ne nous lassons pas de la découvrir et il reste encore beaucoup à faire… Nous sommes arrivés tout d’abord à La Marina Quinta do Lorde, une marina toute récente à la pointe est de l’île, où rien ne manque si ce n’est l’authenticité car les plaisanciers déambulent dans une sorte de village tout neuf mais surgi de nulle part en plein milieu des rochers et falaises abruptes de la pointe. Il faut une voiture pour atteindre le premier village à l’ouest…
La découverte de l’île a commencé par une randonnée avec les enfants le long des levadas (canaux d’irrigation qui descendent des montagnes et distribuent l’eau de pluie aux cultures) ; la balade était agréable bien que les nuages bas nous aient bouché la vue jusqu’à la fin. Ensuite nous avons mis le cap sur les Ilhas Desertas, réserve naturelle où nous avons passé une nuit : l’arrivée était spectaculaire au soleil couchant face à de très hautes falaises volcaniques rougoyantes et nous avons pu voir (d’assez loin) deux phoques qui prenaient leur bain du soir.

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Le lendemain, retrour sur Madère et mouillage à Machico pour faire nos adieux à Aude et Sébastien ; soirée sympa mais mouillage très rouleur (donc nuit blanche) et Aude et Sébastien ne devaient pas être mécontents d’aller un peu dormir dans l’avion… de notre côté, nous sommes revenus à la Marina que nous n’avons plus quittée depuis : il n’y a en effet à Madère qu’une seule autre Marina, celle de Funchal, qui est bondée et en travaux et les mouillages sauvages sont plutôt rares et mal protégés. Nous avons donc décidé de découvrir l’île en voiture, tout en laissant le bateau à la Marina.
Nous nous sommes baladés avec Vincent et Fanny tout au long de la côte Sud : Funchal et sa vieille ville très animée le soir, le village de pêcheurs Camara do Lobos, Cabo Girao bellevédère spectaculaire sur l’Atlantique, fête villageoise à Caniçal et marché de montagne sur les hauteurs.
Pendant la fête à Caniçal, nous avons goûté les espetadas locales : des stands ambulants de bouchers s’installent tout le long du bord de mer et détaillent des pièces de bœuf en petits morceaux qu’ils enfilent sur de longues branches de bois ; chacun va ensuite faire griller son espetada sur des brasiers installés sur la plage et déguste (en mâchant bien) accompagné de quelques verres de punchs pour aseptiser l’ensemble…ambiance garantie !

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Dimanche, après une visite matinale du marché de Santo Sierra et un déjeuner rapide à base de Bolos do Caco, les cœurs étaient gros au départ de Vincent et Fanny, malgré les punchas bien tassés pris au marché. De nouveau seuls, nous nous sommes appliqués à astiquer le bateau et à nous reposer de cette première semaine bien remplie à Madère. Dès mardi, nous avons repris les virées sur l’île et en particulier une superbe ballade sur le Pico de Arieiro, l’un des plus hauts sommets offrant des vues spectaculaires sur toute l’île. Madère vue d’en haut est un véritable plissé de montagnes en lames de couteau et de vallées profondes, parsemé de petits villages blancs qui se nichent au sommet de pitons rocheux ou au creux des vallées. Le climat chaud et humide favorise une végétation tropicale très riche en différentes espèces : fleurs exotiques de toutes sortes, magnifiques hortensias bleus et lauriers roses sauvages, forêts de conifères et d’eucalyptus dont les feuilles et les fruits couvrent les sentiers de randonnée. Sans parler bien sûr des fruits tropicaux, les bananes, les maracujas, les papayes, le raisin…Nous sommes conquis.

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A la Marina, les autres bateaux du Rallye commencent à arriver et nous faisons connaissance à coup d’apértifs à bord des uns et des autres. Quatre bateaux sont encore à Gibraltar, coincés par un fort coup de vent et devraient arriver au début de la semaine prochaine.

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Porto Santo

Porto Santo est une île d’origine volcanique aux sommets noirs pointus et tourmentés, et versants verdoyants l’hiver mais très secs et pelés en Septembre. Après un passage obligé par le bureau de la Guardia Nacional Republicana pour enregistrer notre arrivée dans l’ile et une excellent déjeuner dans un restaurant au bord de la plage, un petit tour de l’île organisé en deux temps trois mouvements par notre guide brésilienne préférée du bord, nous a permis de découvrir les principaux sites de l’île présentés par le très sympathique chauffeur du taxi n°001 de la compagnie de l’île, ardent supporter du club de football « Benfica » de Lisbonne dont un match à la radio a rythmé toute la visite. L’intérieur de Porto Santo est très désertique surtout en cette saison, et la route longe de vastes propriétés maintenant abandonnées, des petites maisons de pierre traditionnelles quasiment toutes en ruine et des versants autrefois cultivés en planches dont on distingue des restes de murs jusqu’en haut des plus hauts sommets ; on y cultivait des raisins, des pastèques, des melons, du blé et de l’orge ; mais de cette époque, il ne reste plus aucune activité et la route qui serpente au milieu de l’île est le seul gardien des restes de cette économie locale ancestrale en totale disparition … clairement le bord de mer a maintenant parié sur le tourisme et les projets immobiliers plus ou moins réussis fleurissent au bord de l’eau sans pour autant éviter la faillite pour beaucoup. Il est vrai que les vues splendides de l’île sont bien adaptées au tourisme mais le pari de la rentabilité n’est pas encore gagné…

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Le lendemain, nous accueillons à bord deux nouveaux équipiers, Aude et Sébastien qui vont nous accompagner pendant une semaine à Madère.

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De Sines à Porto Santo (Madère)

Pour traverser vers Madère, nous avons décidé de partir de Sines, un petit port de pêche à une cinquantaine de miles au Sud de Lisbonne, pour laisser à Vincent et Fanny le temps de s’amariner un peu, attendre une météo favorable et du même coup raccourcir un peu le trajet vers Madère. Nous aurons finalement mis 77 heures soit 3 jours et 5 heures pour parcourir 467 miles, trois quart à la voile un quart au moteur, le vent étant complètement tombé la deuxième nuit et une partie de la troisième. Bonnes conditions météo donc, qui ont valu à Françoise une insolation avec deux jours d’état nauséeux et migraineux. Le reste de l’équipage était au top, les dauphins au rendez-vous, ainsi que quelques tortues de mer qui promenaient entre deux eaux leurs carapaces mordorées. Un malheureux chipirone probablement propulsé dans la nuit sur le pont par une vague plus vivace que les autres fut ‘péché’ au petit matin du troisième jour, pêche facile… La montée très nette de la température de l’eau faisait l’objet d’une attention particulière et soutenue de Fanny qui, n’y tenant plus, prit un petit bain au beau milieu de l’Atlantique quand les 23 degrés furent atteints entrainant Vincent et Françoise dans sa folie.

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Vendredi en fin de matinée, la silhouette des versants escarpés de Porto Santo est clairement visible à l’horizon et l’espace d’un moment, on ne peut s’empêcher de penser à ces malheureux navigateurs portugais qui, pris dans une terrible tempête trouvèrent refuge à l’abri de ce gros caillou providentiel et firent ainsi la découverte de l’archipel des îles de Madère.

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L’arrivée à Lisbonne

De Porto à Lisbonne le vent d’abord largue puis portant nous a permis d’enchaîner le genaker puis le spi. Au moment d’envoyer le spi… nos compagnons de voyage sont revenus en force et cette fois ci nous étions prêts pour vous en faire profiter… Voyez plutôt!

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Pour atteindre la Marina Parque das Naçoes que nous avions choisie pour séjourner à Lisbonne, nous avons remonté paisiblement le Tage pendant une vingtaine de miles. La ville de Lisbonne a ainsi défilé jusqu’au grand pont de Vasco de Gama qui se perd à l’horizon de l’autre côté du fleuve.

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Un jour pour visiter Lisbonne, c’est bien court mais nous avons quand même pu en apprécier la douceur, la bienveillance des gens qui, aux premiers mots massacrés de portugais, décrochent leur sourire indulgent et se mettent en quatre pour vous renseigner.
Nous avons adoré les cable cars et les vieux funiculaires…

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Bon Vent !

Voici un poème d’ Oncle Paul que Jean-Luc nous a très gentiment fait parvenir.

Bon Vent   de Paul Devèze

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D’ Espagne au Portugal

Le soleil a refait son apparition dans la Ria de Ponteverde, où nous nous sommes retranchés pour attendre le passage d’un coup de vent de NW: mouillage dans l’enselada de Raxo quasiment au milieu des parcs à moules. Nous partons finalement deux jours plus tard, et après une navigation vent arrière toutes voiles dehors, nous mouillons pour déjeuner à l’île de Cies. L’île de Cies est un parc naturel d’oiseaux et de poissons qui, malgré ses navettes régulières déversant heure après heure des grappes de touristes au ponton, offre un très beau cadre sauvage planté de hauts pins et d’eucalyptus très odorants et bordé de longues plages de sable…l’eau reste tonique…pas plus de 16°C et nous nous sommes abstenus de baignade!

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Baîona que nous rejoignons en soirée a gardé, malgré un fort développement touristique, son charme historique: jolie citadelle qui abritait autrefois les troupes du roi d’Espagne et dans laquelle un Paradore s’est maintenant caché; vieille ville très animée aux ruelles bondées de monde le soir, les uns attablés à une taverne, les autres debout un verre à la main et une assiette de ‘jamon’ dans l’autre… et aussi dans le port, La Pinta, réplique d’une des trois caravelles du premier voyage de Christophe Colomb, revenue en 1493 annoncer la découverte des « Indes Occidentales ». Françoise s’est faite draguer par Christophe Colomb qui a essayé de la recruter sur sa Pinta, heureusement, après quelles hésitations quand même, elle a préféré rejoindre Lazy Jack et son capitaine…

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Mercredi 29 Aout, nous mettons les voiles vers le Portugal!
Nous avons hésité à embarquer un ou deux espagnols, pour faire comme Chistophe Colomb qui avait ramené trois indiens d’Amérique, mais nous y renonçons finalement…
Jusqu’à la Guardia,vent arrière assez faible et houle persistante ce qui donne une allure peu confortable. Puis environ au niveau de la limite entre les eaux territoriales espagnoles et portugaises, c’est la fête! D’abord le vent forcit un peu et cale mieux le bateau sur la houle mais surtout, ce sont des dauphins portugais qui nous accueillent en grande cérémonie: ils sont cinq, puis dix puis au moins une vingtaine à se frotter le dos sur les crêtes des vagues à notre arrière, puis à fuser le long du bateau en deux patrouilles qui se rejoignent à l’avant; et là clairement, à l’étrave de Lazy Jack, c’est la rigolade: ils se bouscoulent entre eux, font des petites vrilles en nous présentant leur ventre argenté, jaillissent hors de l’eau puis repartent à l’arrière refaire un tour de manège…Du grand spectacle qui aura duré au moins une demi-heure sous nos yeux réjouis ! Et deux heures durant encore ils continueront à nous escorter dans un rythme plus tranquille mais nous assurant régulièrement de leur présence en montrant leur nageoire tantôt à tribord tantôt à babord…jusqu’aux abords de Povoa de Varzim où nous passons la nuit pour couper un peu le trajet vers Porto.

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L’escale à Porto a bien tenu ses promesses. Nous projetions de nous y arrêter plusieurs jours pour nous reposer un peu du rythme soutenu que nous avions gardé depuis Gijon et pour découvrir cette jolie ville et et y déguster les célèbres vins de Porto. Nous nous sommes arrêtés dans une marina toute récente, dans le Douro, en aval de la ville de Porto juste à côté d’un petit port de pêcheurs ‘Afurada’ . Les membres de la capitainerie de la marina ont été tout au long du séjour d’une très grande gentillesse prêts à nous renseigner ou nous aider sur tous les sujets. De petits pains frais étaient même déposés tous les matins dans le cockpit. Une fois les vélos débarqués, nous sommes partis à la découverte de cette étonnante ville, lovée sur les rives du Douro et lançant ses majestueux ponts d’une rive à l’autre du fleuve. C’est finalement quatre jours très agréables que nous avons passés dans ce dédale de ruelles mélant façades grises délabrées, murs d’azujelos restaurés et places touristiques tout en couleurs.

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Et encore plus de photos dans Nos Albums Photos (dans la colonne de droite) ou bien
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De Gijon au Cap Finisterre

A l’ouest de Gijon la côte défile ses longues falaises verdoyantes entrecoupées de rios qui descendent des montagnes et dans lesquels de petits ports de pêche ont été aménagés. Le beau temps nous a permis de bien avancer en passant la nuit dans de petits mouillages assez authentiques: à San Estaban dans le port de pêche le long d’un haut mur de pierres tout vermoulu qui nous donne l’occasion de voir notre bateau d’en-haut, à Ribadeo dans la marina et enfin à Vivero après une belle navigation dans un vent de 15 à 20 N qui s’est transformé en un coup de Nord-Est et nous a obligés à faire escale pour deux nuits. Vivero: première fois où nous venons mouiller presque sans nous soucier des fonds, comme en Méditerranée…juste au Sud du petit îlot Area devant une belle plage de sable. Nous goûtons bien sûr aux tapas du coin et accordons un sans faute à la ‘morcilla de Burgos con pimientos’ et au ‘jamon iberico e tostadas con tomato’…un vrai délice!

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Mercredi 21 Août nous partons pour la Corogne. Vent arrière faible jusqu’au Cap Prior où un petit souffle de NW se lève. La côte commence à se voiler de fines bandes de brume et on pénètre progressivement dans une ambiance bretonne…la mer est anormalement plate mais en même temps frémissante de traînées d’écume; on repère les cargots ou chalutiers qui sont à proximité d’abord à l’AIS et on voit seulement après apparaitre leur ombre dans le brouillard. Nous arrivons à la Corogne en soirée dans un port magnifique mais assez vide et nous amarrons juste en face de la grande tour blanche.

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Le soir, nous allons jusqu’à la plaza Maria Pita (sorte de Jeanne d’Arc locale) où un concert public est donné par l ‘Orchestra Synfonica di Galicia’ et associe instruments classiques et locaux. Dans la valse des morceaux folkloriques, les instruments classiques essaient dans un combat feutré de rivaliser avec la sonorité éclatante de la cornemuse et du biniou.
Après la Corogne nous longeons rapidement la côte pour passer le plus vite possible le cap Finisterre avant un coup de vent de Nord annoncé pour le Week end. Cette côte porte le nom sympathique de ‘Costa da Morte’ mais nous avons la chance de pouvoir la parcourir assez prés des côtes car le vent est quasi nul et la mer très calme. Les dauphins reviennent nous accompagner un bref moment. La température est assez fraîche et on recommence à sortir les polaires qu’on avait rangées un peu rapidement. Nous faisons une halte dans la ria Camarinas qui, c’est vrai, a des petits airs du Camaret breton.

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Le lendemain nous passons le cap Finisterre dans les mêmes conditions de tranquillité pour finalement jeter l’ancre dans la Ria de Muros, première halte dans les ‘ria bajas’. Le soleil ne s’est toujours pas remontré…

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Le Gascogne, cap sur Gijon

Lundi 17h: nous préparons le départ pour notre première grande traversée: celle du golfe de Gascogne qui devrait durer environ deux jours et deux nuits et nous conduire en Espagne. La météo annoncée est plutôt bonne mais nous risquons quand même une première nuit agitée. Nous lâchons les amarres à 21h après le diner. Beau coucher de soleil; passage du phare du Chassiron de l’île d’Oleron sans problème au près puis cap sur Gijon, c’est parti! Avec un bon vent de NE de 20 noeuds, sous grand voile arrisée et solent. Tant que nous n’atteignons pas le lendemain la grande fosse du Golfe, la mer reste agitée et courte et il faut vraiment bien se caler pour espérer fermer l’oeil…puis ce sont des profondeurs abyssales qui s’affichent sur la Navnet: on verra 4650m de profondeur, pas loin d’un Mont Blanc à l’envers ! Sur la surface, la mer s’est calmée, le vent s’établit autour de 15 N au grand largue.

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Nous sommes survolés au matin du 13 août par un avion sûrement de surveillance qui vient faire du rase motte au dessus du mât de Lazy Jack pour nous identifier…plus tard nous faisons l’objet d’un tout autre type de surveillance: des gros mammifères marins viennent faire le dos rond à la surface à environ une dizaine de mètres du bateau: longs de 5 à 6m, solide nageoire sur le dos, museaux massifs de boxeurs, nous décrétons d’un commun accord qu’il s’agit d’une espèce d’orques; dans la soirée, ce sont les dauphins qui viennent trop furtivement à notre goût se frotter le dos à l’étrave du bateau. Bref, nous se sommes pas seuls !!.. L’hydrogénérateur est mis en place vers midi et tient toutes ses promesses: on arrive à compenser la perte d’énergie due notamment au pilote et autres instruments de navigation et on produit même, grace aux panneaux solaires, de l’énergie en avance pour la nuit prochaine.

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Au petit matin du 14, c’est cette fois ci une baleine qui est identifiée par les yeux de lynx du capitaine: elle reste à bonne distance du bateau mais se signale clairement par son souffle mouillé et son dos allongé…puis encore des dauphins mais qui ne viennent pas jouer avec nous.
A 13h, Mercredi 14, la terre est en vue. On hisse aussitôt le pavillon espagnol pour faire honneur à nos hôtes.

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Nous débarquons à Gijon dans une ambiance de fête; le feu d’artifice du soir se prépare. Il sera tiré du fond du port juste devant le bateau dans un bruit de tonnerre qui résonne sur la jetée et fait vibrer tous les bateaux: c’est du moins, ce qui m’a été raconté le lendemain par le capitaine qui a assisté au spectacle car personnellement, j’ai sombré dans un sommeil aussi abyssal que les profondeurs du Gascogne et n’ai aucun souvenir de la moindre petite explosion…
La fête continue le lendemain et vers midi c’est un concert tonitruant de fusées qui éclatent derrière les maisons. Gijon est une ville toute en couleurs, très touristique d’un côté de la presqu’île et plus orientée commerce et voile du côté du port de plaisance où nous nous trouvons.

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Elle s’éveille le soir vers 20 heures; toutes les petites places sont bondées et tout le monde, des plus jeunes aux plus âgés, trouvent une place sur un banc, une table, un mur, sous l’ombre d’un arbre ou à la terrasse d’une « Sidreria », pour discuter, manger des graines de pavot, et surtout déguster à volonté la spécialité du coin: le cidre des asturies, versé tout en hauteur dans les verres comme le thé marocain. C’est une boisson assez acidulée qui surprend au début mais à laquelle on s’habitue rapidement…même les magnifiques tags colorés de la jetée qui accueillent le voyageur lui rendent hommage.

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Gijon est aussi l’escale où Pierre nous quitte. Pierre, tu auras été un équipier fort agréable et au top des manoeuvres! … Nous espérons que tu pourras nous rejoindre plus tard sur un autre tronçon du voyage.

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Les îles de la côte atlantique

Houat et Hoedic sont très belles mais l’île d’Yeu et l’île de Ré leur tiennent clairement la dragée haute …
Après un trajet quasiment sans vent de Hoedic jusqu’au mouillage du Bois de la chaise de Noirmoutier nous avons continué le lendemain vers Port Joinville sur l’île d’Yeu. Belle navigation au génois d’abord puis au Genaker sur la dernière ligne droite où nous régatons avec un spi rouge qui nous coiffe au poteau et un spi asymétrique bleu qu’on laisse sur place…

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On se souviendra encore longtemps de l’amarrage dans le bassin à flot au milieu d’une brochette de pas moins de huit bateaux à couple…mais tout cela a bien tenu jusqu’au petit matin où toutes ces unités bien rangées se sont délitées, les unes après les autres, pour passer au plus vite la porte de sortie du bassin qui fermait à 8h précises.

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Avant cela, la nuit avait été courte mais calme (bien serrés les uns contre les autres) et la soirée nous a permis de découvrir les ruelles et andrones de l’île, les petites maisons aux volets bleu ciel, les belles roses trémières le long des façades et les spécialités culinaires de l’île (ventrée de fruits de mer et succulentes moules frites au restaurant l’Amporelle que nous recommandons sans réserve).

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Après un tour de l’île, nouvel arrêt au Sud de l’île d’Yeu dans l’anse des vieilles : mouillage rouleur qui ne nous a pas empêchés de buller, déguster l’excellente tartiflette de Pierre et dépanner le frigidaire qui avait un petit souci.
Le lendemain cap sur l’île de Ré, 40 miles plus au Sud : en ligne droite directe, vent force 4 au largue, on surfe sur les vagues, vitesse maximale vue par Pierre de 10,9 N ! Pierre-Jean commence à s’amuser.

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Au final 48 miles en 6h30. A l’arrivée on remonte le chenal jusqu’au mouillage de la Patache d’Ars en Ré au grand désespoir du capitaine qui doit mouiller dans 5 mètres d’eau dans un courant de 8 N et qui calcule qu’il n’y aura plus que 30 cm sous la dérive dans la nuit… à moins qu’il n’y ait plus rien du tout… magnifique coucher de soleil, mauvaise nuit pour le capitaine mais finalement tout s’est bien passé comme prévu par la navigatrice.

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On décanille quand même à 8h00 le lendemain avant de ne plus pouvoir sortir du chenal.
Deux heures plus tard, nous sommes à la Rochelle. Nous sommes passés sous le pont de l’île de Ré et amarrons Lazy Jack pour le week-end dans le port de plaisance.

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Hélas, Marion et Pierre-Jean ont décidés de partir Dimanche et de ne pas saisir la perche du Gascogne qui leur était tendue…Sniff ! On se marrait bien avec les rires francs de Pierre-Jean, ses regards malicieux après une demi-heure de clics à l’écran du PC du bord et le flegme de Marion qui le regardait s’exciter sur tous les problèmes techniques tout en imaginant les bons petits plats qu’on pourrait se faire le soir….Beaucoup d’évènements dans ce port de la Rochelle : régates du championnat du monde de 470 à notre arrivée, courses faites par Marion Pierre-Jean et Pierre qui se terminent par une lessive à quai des paquets de feta, des courgettes et autres denrées baignées dans l’huile d’olive qui a explosée dans le sac lors d’un passage de chicane du charriot négocié trop prêt du trottoir, et enfin agréable promenade dans le vieux port de la Rochelle avec dîner chez André.

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De Houat à Hoedic et de Hoedic à Houat

Il faut reconnaître que nous avons un peu trainé sur ces belles îles sauvages au début volontairement pour profiter des couchers de soleil, des maisons de pierres bretonnes et des petites fleurs des champs puis ensuite pour faire le gros dos en attendant que le vent de 25 nœuds – rafales à 30/35 – se calme devant la grande plage de Houat. Nous y étions revenus pour retrouver Franck Delorme qui n’a finalement pu venir du fait de cette météo imprévue.

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