Retour en Méditerranée

La Costa del Sol ne nous tentant pas vraiment, nous quittons Sotogrande fin Juillet 2021 en direction du Cabo de Gata, étape d’environ 180 miles. Notre objectif est de rejoindre la ville de Cartagène sur la Costa Blanca espagnole. Après quelques mouillages intermédiaires, nous atteignons cette antique cité fondée par les Carthaginois, aujourd’hui ville portuaire regorgeant des ruines et empreintes de son histoire.

Le nouveau théâtre

C’est ensuite le rendez-vous avec Estelle, Jérémy et Gaby aux Baléares. Nous les retrouvons à Porto El Arenal dans la baie de Palma et initions Gaby aux joies du bord.

En route pour le mouillage de Santa Ponça

Au mouillage de Santa Ponça

Les adieux


Après le départ des enfants, le coeur gros une fois de plus, nous mettons le cap sur Minorque: d’abord le majestueux port de Port Mahon à l’Est (d’où nous prenons le bus pour une petite visite nostalgique de Ciudadella à l’Ouest de l’île) puis la Cala de Fornells au Nord de Minorque avant de nous lancer vers Barcelone


Visite à Cuidadella

Cala de Fornells


Après une traversée au cours de laquelle nos batteries nous lâcheront, nous atteignons Barcelone où Philippe prend domicile pendant une bonne semaine à la luxueuse Marina Vela.


Puis c’est le retour vers les côtes françaises : derniers arrêts espagnols puis Port Argelès d’où nous allons revoir en bus Collioure et Port Vendre.


Sète, une bien belle étape en Languedoc Roussillon


Nous quittons Sète pour rentrer directement au bercail sur la côte d’Azur, la météo s’annonçant compliquée dans les jours à venir: après avoir longé de loin les côtes camarguaises puis marseillaises, nous passons les îles d’Hyères de nuit par 20-25 noeuds de vent puis goûtons un repos bien mérité à Cogolin.

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De Lagos à Gibraltar

L’objectif de cet été 2021 était clair : amener Lazy Jack dans le bassin de navigation de notre jeunesse. Pour nous, c’était un « retour à la maison » mais pour Lazy Jack, c’était une grande première, car il n’avait pas encore goûté les eaux de la Méditerranée.
Nous avons consacré tout l’été à ce voyage (départ de Lagos le 20 Juin et arrivée à Antibes le 21 Septembre), une saison de navigation entière que le Covid nous avait rendus impatients de démarrer.


Pour commencer: les côtes de l’Algarve du Portugal jusqu’à la ville espagnole d’Ayamonte sur les rives du Guadiana qui sépare le Portugal de l’Espagne. À cet endroit, le littoral portugais est bordé de stations balnéaires implantées sur les sites d’anciens ports de pêche portugais ayant gardé tout leur charme d’antan (petites maisons blanches, églises, marchés, ruelles couvertes de bougainvilliers).

Puis traversée du Golf de Cadix jusqu’à Chipiona à l’embouchure du Guadalquivir …

… le Guadalquivir, que nous avions prévu de remonter jusqu’à Séville pour y rejoindre Thibaut et Maryne . Pour cette remontée, un rendez-vous avait dû être pris avec l’écluse et le pont tournant de Séville afin de pouvoir accéder au centre de la ville où se trouve le Club Nautico de Séville.

Après avoir traversé au petit matin un épais brouillard à l’embouchure, le ciel s’est dégagé et le Guadalquivir a pris des airs de petite Amazone avec ses eaux marron et ses barques de pêcheurs. Sur certains tronçons, les rives bordées d’Eucalyptus abritent des colonies de cigognes venues migrer sous le bon soleil d’Andalousie.

Visite de Séville avec Thibaut et Maryne sous une chaleur torride. La piscine du Club Nautico de Séville était la bienvenue le soir…

Après avoir descendu le Guadalquivir et fait un stop à Cadix, nous avons laissé Thibaut et Maryne le lendemain au petit matin, le coeur un peu gros, sur les quais du Puerto America de Cadix, direction Gibraltar (après un stop prévu à Barbate). La météo était bonne et en face de Tarifa le temps s’annonçait très favorable pour franchir d’ Ouest en Est ce détroit, tant réputé pour ses coups de tabac. Vent grand largue, courant portant, tout était au beau fixe mais pourtant ce passage de Gibraltar nous laisse encore le souvenir d’une tension sensible, de plus en plus pressante, avec son crescendo de risées, son ballet de cargos entrant et sortant de la baie de Gibraltar et les moutons se densifiant tout au long de notre progression. Ce n’est qu’après avoir tourné autour du rocher, en direction de Sotogrande, un des premiers ports de la côte espagnole méditerranéenne après Gibraltar, que nous nous sommes vraiment détendus. Il nous reste encore de cette expérience une pensée émue et pleine de respect pour ceux qui passent ce détroit dans des conditions météo difficiles ou qui s’y font prendre par un coup de tabac.

Le rocher de Gibraltar

A Sotogrande, arrêt d’une dizaine de jours notamment pour visiter les célèbres « villages blancs d’Andalousie ».

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Lazy Jack cap au Sud

Cette année Lazy Jack ne naviguera qu’un petit mois pour aller chercher le soleil… 

La crise sanitaire ne nous a pas laissé beaucoup de temps pour déshiverner et nous sommes vraiment désolés de quitter La Rochelle le 28 Juillet sans avoir pu faire découvrir à Françoise, Philippe et Fabien la navigation autour de l’île de Ré. Mais il faut avancer car nous visons le Sud Portugal pour la fin août. 

Marco et Béné embarquent la veille à bord et, la météo étant favorable, nous traçons la route le 28 Juillet direction La Corogne que nous atteindrons 3 jours et 2 nuits plus tard. Le routage Maxsea nous a imposé un long bord de petit largue mais nous a fait permis d’éviter le plein vent arrière en deuxième partie de traversée et d’établir pendant près de 12h note allure préférée, la Roger’s, à plus de 7 N. 

Nous arrivons à La Corogne dans un bon brouillard breton… Nous y restons quelques jours et en profitons pour aller en train jusqu’à Saint Jacques de Compostelle : la cathédrale en rénovation est peu visible derrière ses échafaudages mais l’ambiance sur la place y est :  les pèlerins allongés par terre ou adossés à leur sac à dos goûtent un repos bien mérité, ravis d’avoir atteint leur Graal. Dans la vieille ville il fait bon se promener dans les petites ruelles ombragées d’ambiance médiévale.

Après La Corogne nous ferons presque les mêmes escales qu’il y a 7 ans lorsque nous descendions rejoindre, à Madère, le Rallye des Iles du soleil: Camarinas et ses maisons colorées, le cap Finisterre dans la brume et un calme plat, puis, exception, la Ria Arosa que nous ne connaissions pas. Le temps est couvert même si nous avons droit à quelques éclaircies; la température reste fraîche et nos coéquipiers commencent à trouver que les côtes espagnoles ne sont pas à la hauteur de leurs espérances.  

A la sortie de La Ria Arosa, nous jetons l’ancre en face de la plage de San Vincente del Mar et enfin un grand soleil s’installe permettant même un peu de bronzette et une baignade jusqu’au haut des cuisses (l’eau est si froide que les jambes semblent transpercées de mille petits couteaux…) 

Le lendemain nous piquons sur Baiona, juste avant la frontière portugaise, que nous atteignons dans la soirée après une navigation entre la côte et les îles d’Ons et de Ciès. Dans la marina, nous retrouvons avec plaisir la caravelle “La Pinta”. Le tourisme s’est encore développé ici depuis notre dernier passage mais la cité médiévale garde tout son caractère. 

Un midi nous croisons sur le ponton l’équipage de ‘Dizzy Dy’ qui avait participé avec nous à l’Arc Baltique. Les retrouvailles sont chaleureuses : ils descendent eux aussi vers le Sud et comptent hiverner en Méditerranée à Carthagène après Gibraltar. 

Peu après avoir quitté Baiona, nous entrons dans les eaux portugaises sous un temps brumeux qui se lève peu à peu. Des dauphins s’approchent furtivement du bateau mais ne nous accompagnent pas vraiment sur la route. Avant Porto, pour éviter la nuit en mer nous stoppons à Povoa de Varzim et y arrivons en fin d’après-midi dans une épaisse couche de brume qu’une soirée aux bananes flambées réussit à dissiper. 

Le lendemain nous franchissons la dizaine de miles qui nous séparent de Porto et quelques dauphins viennent à nouveau se frotter le dos à l’avant du bateau. L’arrivée dans la Marina Douro se fait sous un beau soleil. Nous restons trois jours à Porto ce qui nous permet de revisiter cette petite ville portugaise qui nous avait tant séduits il y a 7 ans. Cette fois-ci le temps plus maussade assombrit un peu les ballades mais nous retrouvons avec plaisir les quais du Douro, les céramiques portugaises et les caves de vin de Porto.

Pour fêter dignement l’anniversaire de Béné, nous partons en train pour Aveiro, petite station colorée et très touristique le long de la mer, et célébrons l’occasion autour d’un excellent déjeuner. 

Le trajet Porto Lisbonne est un peu plus sportif. Nous passons une nuit en mer, allure grand largue, dans un vent d’environ 20N.  Au passage du cap Raso, le vent forcit un peu.

Puis nous remontons au moteur à contre-courant le chenal du Tage  jusqu’à la Marina Dos Naçoes pendant 3h45, de quoi profiter pleinement de l’arrivée à Lisbonne.  

Pendant notre halte à Lisbonne nous prenons un jour pour visiter Sintra et ses demeures seigneuriales délirantes.  

Le passage du cap Saint Vincent pour atteindre Lagos sur la côte sud du Portugal se fera au petit matin dans une épaisse brume à couper au couteau. Pas de stress donc si ce n’est la peur d’entrer en collision soudaine avec un bateau de pêche (ce qui n’arrivera pas), et nous remontons le chenal de Lagos sous un grand soleil et une douce chaleur…. enfin ! 

Le rendez-vous est pris quelques jours plus tard pour sortir Lazy Jack de l’eau et l’installer sur le chantier Sopromar, bien calé et arrimé pour l’hiver. Marco et Béné nous ont quittés quelques jours avant pour rejoindre une location dans les alentours de Faro où ils passeront encore une dizaine de jours pour terminer leur séjour portugais.  

Il nous faut vite faire nos adieux à Lazy Jack car maintenant un mariage nous attend !!! 

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Bretagne Sud et descente vers La Rochelle


Nous poursuivons notre périple en Bretagne Sud, enfin réchauffés par un soleil de moins en moins timide.

Après les Glénan, Port-Louis: un joli petit port thonier, juste au Sud de Lorient, plein de charme et de caractère avec sa magnifique citadelle qui surveille au loin le traffic maritime et les allers et venues dans la rade de Lorient.


Nous visons ensuite Port-Haliguen, sur la presqu’île de Quiberon, où nous avons rendez-vous avec Marco et Béné (qui habitent Sarzeau, juste en face, sur la presqu’île de Ruys). Nous retrouvons avec plaisir cet endroit où, en route pour le Rallye des îles du Soleil,
nous avions embarqué Marion et Pierre-Jean et retrouvé Nathalie et sa famille. Le vent qui forcit nous retient à Port Haliguen et nous en profitons pour nous balader avec Marco et Béné: Port-Maria d’abord puis la côte sauvage avec ses beaux paysages balayés par le vent et resplendissant sous le soleil.


Concentrés sur les prévisions météo pour trouver une fenêtre favorable à notre descente vers La Rochelle, nous en avions presque oublié les nouvelles tracasseries du bord: identifiée dés notre arrêt à Camaret, une fuite d’eau dans les cales nous a fait comprendre que la bonde de l’évier fuyait (eau douce en utilisation de l’évier, eau de mer à la gîte en navigation !! ). En attendant une réparation durable cet hiver, nous faisions la vaisselle dans une bassine comme au bon vieux temps…
Puis au départ de Quiberon pour Noirmoutier, grosse frayeur: alors que nous dépassons le passage de la Teignouse, de l’eau jaillit soudain de dessous l’évier; croyant à une voie d’eau, nous faisons demi-tour immédiatement… Après investigation, Philippe identifie un débranchement du tuyau d’alimentation de l’eau chaude sous l’évier (probablement dû aux mouvements du bateau). Nous coupons l’arrivée d’eau chaude et reprenons le cap vers Noirmoutier où nous arrivons de nuit à 23h, guidés par les éclats blancs du phare de la pointe des Dames.
De Noirmoutier nous n’aurons pas vu grand chose car, météo oblige, nous repartons dés le lendemain pour l’île d’Yeu: allure au près, vent réel autour de 18-20 noeuds, mer peu agitée à agitée, pas de pluie. Sous le soleil qui perce par intermittence la couche nuageuse, nous enchaînons prises et largages de ris pour terminer finalement face au vent au moteur en route directe sur Port Joinville. Repos bien mérité à l’île d’Yeu où nous étions également passés il y a 6 ans…

La météo se gâte. A la Rochelle, le départ de la Mini Transat a été reportée pour cause de mauvais temps. Nous avons juste le temps de foncer sur les Sables d’Olonne avant qu’un vent d’Ouest force 6-7 ne s’établisse et lève une mer de 2 à 3 m. Sportif de naviguer en atlantique après le 15 Septembre…
Aux Sables, nous visitons avec plaisir ce lieu mytique des départs du Vendée Globe en attendant de meilleurs conditions météo.

Nous devrons attendre trois jours aux Sables avant de pouvoir rejoindre La Rochelle. Belle navigation dans une houle de 1,80m au largue, avec des accélérations à 9 noeuds dans le pertuis breton (passage entre la côte et l’île de Ré) aux abords du pont. 

Dimanche 30 Septembre, nous n’étions pas très sereins de laisser Lazy Jack à couple au ponton d’accueil du port des Minimes mais il fallait rentrer et espérer que la capitainerie lui trouverait rapidement une place plus sécurisée.

Dix jours plus tard voilà qui est fait: nous faisons un dernier saut à La Rochelle mi-octobre et retrouvons Lazy Jack en sécurité bien amarré à un “vrai” ponton. Nous passons le week-end à l’hiverner méticuleusement et en profitons pour retrouver nos bien chers amis Françoise et Philippe.


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De Cherbourg aux îles Glénan

Cet été, Lazy Jack aura eu bien du mal à quitter Cherbourg.
Notre départ prévu mi-Juillet a finalement été repoussé jusqu’à … début Septembre: retard du chantier dans l’installation d’une BLU , enchaînement de problèmes électriques divers à bord (chargeur de quai, convertisseur, cablage du téléphone satellite). La réparation de l’accident de l’année dernière avec le chalutier du Crouesty a été parfaitement réalisée mais le sort semblait s’acharner encore sur nous et chercher tous les prétextes pour retenir Lazy Jack dans son port d’attache…

Avant de partir en camargue, la seconde quinzaine d’août avec les enfants, nous avons quand même réussi un aller-retour à Alderney avec Vincent et Léna, trop contente de faire la grande « en allant sur le bateau avec son papa « .

Finalement Lazy Jack décolle de Cherbourg le 5 Septembre… mais les problèmes ont décidé de nous tenir compagnie cette année…
A notre première étape (à Alderney de nouveau) nous nous rendons compte que l’écrou du boulon du vit-mulet qui maintient la bôme au mât, a disparu… heureusement Philippe en trouve un qui fera l’affaire dans les pièces de rechange.
Décidés à fuir la grisaille recouvrant la Bretagne Nord, nous pointons sur Brest, les conditions météo étant favorables. Mais au petit matin, nous nous apercevons que l’axe des poulies du halebas, au niveau de la bôme, a furtivement glissé laissant croire à celles-ci qu’elles pourraient se faire la malle..
Heureusement à Brest une vérification professionnelle du grément, diligentée par notre chantier Allures, remet tout cela en place et nous redonne confiance.
Ce n’est qu’après avoir passé la pointe du Raz, salué encore une fois le phare de la « La vieille » et jeté notre ancre dans l’archipel des Glénan sous un joli ciel bleu que nous nous décontractons enfin.

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Du Crouesty à … Cherbourg

Nous ne le savions pas mais nous avions aussi rendez-vous au Crouesty avec l’arrière d’un bateau de pêche en acier renforcé….
Le temps d’aller faire les courses, après avoir laissé sereinement Lazy Jack bien amarré, en bout de quai sur instructions de la capitainerie, nous le retrouvons comme ça…

“Un bâteau de pêche, en perte de contrôle, son inverseur bloqué, est venu planter son arrière sur le flanc de Lazy Jack, a glissé contre le côté bâbord jusqu’à l’avant pour venir finalement se planter dans la delphinière”, nous expliquent des témoins ayant assisté au crach…
Comme dit Vincent, “C’est bien la peine de faire le tour de l’atlantique pour venir se faire défoncer au port”
Voilà!… Adieu La Rochelle pour cette année, car ce maudit inverseur bloqué nous oblige quand même à retourner au chantier Allures de Cherbourg pour assurer que les réparations soient faites dans les règles de l’art: il va falloir découper la coque autour du hublot et resouder une pièce. Ça ne rigole pas!

Cet épisode assomme notre moral qui était pourtant assez haut, car nous nous réjouissions de revoir Marco et Béné.
Nous les retrouvons avec bonheur le soir de l’accident et ils se chargent de nous changer les idées pour le week end en nous accueillant dans leur maison, qu’ils viennent d’acquérir à Sarzeau, au cœur de la presqu’île de Ruys. C’est un bien bel endroit à deux pas du golfe du Morbihan.
Nous allons jusqu’à Port Navalo regarder les bateaux entrer dans le golfe sur le tapis roulant du courant,

puis filons au Tour-du-Parc déguster des coquillages juste à côté des parcs à huîtres.

Le lendemain, place au vélo: Marco veut nous faire découvrir la réserve ornithologique de Séné mais nous n’arriverons pas à rejoindre la rive Nord du golfe, le passeur de Saint-Armel ayant arrêté la liaison à cause d’un vent trop fort. La ballade est quand même bien agréable le long des bords du golfe et les crèpes de la brocante de St Colombier délicieuses…

Nous nous quittons après une dernière soirée ensemble à bord de Lazy Jack. Merci les amis de cette découverte du golfe et de nous avoir fait oublié les blessures de Lazy Jack!
Le lendemain, départ 7h30 pour le convoyage retour vers Cherbourg.

La météo de la semaine s’annonce assez favorable, avec beau temps au fur et à mesure que nous progressons vers Cherbourg. Nous faisons un premier stop aux Glénans et y passons une journée de repos puis cap direct sur Alderney (environ 200 milles) en enchainant le raz de Sein, le chenal du Four et les courants autour du phare des Casquets (à l’ouest d’Alderney).
Belle remontée donc qui ne nous a cependant pas épargné de nouvelles frayeurs: au large de la baie d’Audierne, une fumée jaunâtre et malodorante commence à se répandre dans la cabine…
Nous suspectons immédiatement le moteur mais nous ne trouvons rien d’anormal et la fumée finit pas se dissiper au bout de quelques temps. Philippe découvre finalement le responsable: l’interrupteur/déclencheur de la pompe de cale a complètement fondu, ce qui a fait (fort heureusement) sauté le disjoncteur ‘services’. Nous sommes ‘rassurés’ quant au moteur mais encore une réparation de plus à faire à Charbourg…

Nous arrivons à Cherbourg Samedi 1er Septembre sous un BEAU soleil venu nous accueillir pour nous consoler de tous ces bobos…

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Lazy Jack en Bretagne Sud

Après l’île de Sein, nous avons longé la baie d’Audierne jusqu’à Bénodet.

Quelle surprise quand nous recevons à notre arrivée à Bénodet un SMS de Mike et Kate (nos amis anglais rencontrés en mer Baltique) qui nous disent nous avoir croisé sur l’eau dans la baie de Bénodet alors qu’ils se dirigeaient vers Loctudy. Malheureusement nos routes divergent, eux continuant vers l’ouest, et notre rencontre ne se fera finalement qu’en échanges numériques de SMS.

Escale tranquille dans la marina de Ste Marine sur l’Odet, que nous quittons pour les Glénan après avoir préalablement remonté l’ Odet sur quelques milles.

Grand beau temps sur les Glénan. Nous jetons l’ancre dans le mouillage de ‘la chambre’ au sud de l’île St Nicolas, entourés d’une bonne soixantaine d’autres bateaux…. Malgré l’affluence, l’endroit est très paisible et couvert de voiles de toutes sortes: planches, dériveurs, quillards, catamarans glissent doucement dans le soleil. L’eau est limpide et on ne se lasse pas de contempler le spectacle des petites plages de sable fin qui découvrent à marée basse.

Aprés les Glénan, cap sur l’île de Groix, dans le petit mouillage de Locmaria au Sud de l’île. Il est bondé, ce qui nous oblige à mouiller un peu trop près de l’estran à notre goût.
Le lendemain nous contournons la presqu’île de Quiberon en empruntant le célèbre passage de la Teignouse qui a fait transpirer plus d’un candidat au permis hauturier, puis après une tentative infructueuse de mouillage à Carnac (trop de clapotis, trop de corps morts, trop de va et vient sur l’eau), nous prenons finalement place au port du Crouesty où nous avons rendez-vous avec nos amis Marco et Béné.

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De Cherbourg à l’île de Sein

Programme de l’été 2018: amener Lazy Jack de Cherbourg à La Rochelle.
Notre intention première: retourner en Angleterre et longer la côte sud ouest anglaise avant de repiquer vers la Bretagne.

Partis de Cherbourg le 11 août, nous avons donc traversé la manche et rejoint le joli petit port de pêche de Weymouth: un vrai petit ‘Grau du roi’ anglais avec ses chalutiers, son pont ouvrant, sa belle plage de sable et ses attractions de fête foraine.

Malheureusement la météo n’était pas au rendez-vous (temps couvert, pluie, vent dans le nez pendant plusieurs jours ) , si bien qu’après un jour de repos à Weymouth , profitant d’une fenêtre météo, nous décidons de rejoindre directement la pointe bretonne…

Cette seconde traversée, les 13 et 14 août, fut plus musclée que la précédente surtout au début: vent d’ouest de 26 à 29 noeuds apparent, mer agitée, cap au prés serré. Puis le vent s’est mis à mollir, la mer s’est calmée mais la traversée de nuit du rail est venue nous apporter son lot de tracas dont le croisement d’assez prés de plusieurs énormes cargos. Nous avons atterri le 14 août dans la brume de l’Aber Wrach, mais sommes repartis dés le lendemain vers Brest, la météo étant favorable à un passage par le chenal du Four.

À Brest, le temps nuageux ne devait se dégager que le week end. Nous avons donc décidé, en attendant des jours meilleurs, de passer un peu de temps à faire mieux connaissance avec cette célèbre ville bretonne: passage obligé par le restaurant du ‘crabe marteau’, ballade sur les quais animés par les ‘Jeudis du port’, visite du centre ville et d’une exposition très intéressante sur le grand projet de rénovation des Capucins, anciennes forgeries des arsenaux militaires de Brest.

Le temps calme du week end nous permet effectivement de rejoindre l’île de Sein. Bien belle escale sauvage au large de la pointe du Raz: l’île n’est que gréves et rochers affleurants, couvrants et découvrants selon la marée. Un petit port aux maisons colorées et aux ruelles étroites concentre l’activité nautique et touristique. Par ce beau temps de nombreux vacanciers, plaisanciers ou touristes amenés par navettes se mèlent aux locaux qui les observent d’un air distant et goguenard. Il est vrai que la vie sur l’île doit être autrement plus difficile et austère quand le vent souffle et la mer se lève….

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Dix jours en Mai

Ayant essuyé de nombreux reproches de la part de nos lecteurs que j’avais pensé lassés des petites histoires « des Gire en vacances sur Lazy Jack », je reprends la plume, avec pas mal de retard, pour vous donner un petit aperçu (surtout photographique) de notre dernière virée dans les îles Anglo-Normandes en Mai 2018…

Question météo, nous avons été très chanceux et avons pu profiter de nombreuses journées bien ensoleillées.
Bien sûr nous avons forcément essuyé des jours de pluies et des températures un peu basses (on était au printemps dans les anglo-normandes quand même… et le chauffage, qui fort heureusement marchait, était le bienvenu le soir et le matin au saut du lit), mais globalement la météo nous a permis de découvrir ces îles à pied ou à vélo, lors de randonnées bien agréables.

A Alderney, de très jolies plages de sable fin, des forts militaires qui scrutent l’horizon avec constance, et même un mini Mont Saint Michel que l’on peut rejoindre à marée basse par une petite jetée qui découvre.

Sark, l’île sans voiture du bailliage de Guernesey, étonne toujours les visiteurs par la quiétude de sa vie champêtre. Les seuls engins motorisés ici sont les machines agricoles que l’on peut croiser en balade. Au printemps, les fleurs sauvages embellissent les vallons pour le plus grand bonheur des randonneurs.

A Jersey, malgré le temps maussade, les paysages qui changent au gré de la marée sont tout aussi beaux. Notre programme: ballades en vélo, quelques repas de fruits de mer…

Après Jersey, les Ecrehous: archipel rocheux dont deux ou trois « îles » qui arrivent péniblement à rester au sec en période de grandes marées.

Puis Barneville-Carteret: une belle escale sur la côte Normande pour laquelle cependant il faut bien calculer l’heure d’arrivée car le chenal d’entrée au port est complètement asséché à marée basse.

Enfin Guernesey où le temps nous permet à nouveau de faire quelques belles randonnées.

 

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La côte bleue suédoise

Grâce à un déjeuner à Stockholm, Vincent, Fanny et Léna ont juste le temps de se croiser avec Marion et Pierre-Jean qui viennent prendre la relève. Estelle et Jerem passent encore une nuit à bord puis nous laissent eux aussi à leur tour.
Dés Lundi après-midi, nous repartons avec Marion et Pierre-Jean le long de la « côte bleue » suédoise qui égrène son chapelet d’îles entre Stockholm et Kalmar. Le vent nous est favorable et nous offre de belles navigations entre ces abris apaisants.
Rapidement Pierre-Jean jette son dévolu sur tous les systèmes du bord et, sous l’oeil amusé et complice de Marion, se met à configurer tous les écrans qui tombent entre ses mains: des options manquantes apparaissent ainsi d’un jour sur l’autre et nous apprécions grandement son enthousiasme et l’intérêt qu’il porte au matériel et aux installations du bord.

L’arrière saison a sûrement déjà commencé en Suède car nous ne voyons que très peu de bateaux sur l’eau, ce qui renforce encore la quiétude de ces beaux mouillages naturels.
Tous ces îlots sont habités par une faune d’oiseaux beaucoup plus importante qu’au nord et nous sommes souvent accueillis par des colonies de cygnes et de canards qui battent à peine des ailes à notre arrivée.

La dernière étape vers Kalmar est plus musclée que les précédentes: 20 noeuds de vent dans le nez sont annoncés pour l’après-midi mais nous pensons que l’île Oland devrait nous protéger de la mer du large. Un départ aux aurores nous permet de bien avancer avant que le vent ne s’établisse mais rapidement nous installons un puis deux puis trois ris dans la grand voile ainsi que la trinquette d’avant.

La mer ne se lève presque pas et Lazy Jack, bien que muselé, file à 7 noeuds jusqu’à l’arrivée à Kalmar. Nous y retrouvons Best Day Ever, l’un des bateaux de la flotille amarré au ponton juste à côté de nous.
Après avoir hésité sur un départ dés le lendemain pour Copenhague, nous décidons finalement de rester à Kalmar et d’y laisser Marion et Pierre-Jean qui rejoindront Copenhague par le train: la météo n’est pas très favorable (peu de vent dans le nez), le trajet long (180 miles) et la majorité de l’équipage peu favorable. Pierre-Jean se résout à troquer une nav de nuit contre la visite du chateau de Kalmar et une nuit de plus à Copenhague…

Bon week end à Copenhague Marion et Pierre-Jean! Merci pour votre bonne humeur constante dans les manoeuvres et les mouillages et à bientôt pour de nouvelles aventures sur l’eau!

Finalement Lazy Jack restera à Kalmar: aucun des ports de Copenhague n’a de place pour un séjour prolongé dans l’attente du convoyeur devant le ramener à Cherbourg, la marina de Kalmar prolonge, elle sans problème, son séjour, et la météo annonce encore du vent dans le nez au Sud Suède.
Nous prenons donc le train comme Marion et Pierre-Jean pour finir ce superbe été par quelques jours à Copenhague nous aussi.

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