Carnaval à Porto De Moz

Difficile de reprendre la plume après le départ de notre écrivain attitré… Merci à vous, Jean-Marc et Agnès, de nous avoir prêté main forte et soutenus durant ces péripéties de Lazy Jack en Amazonie !

Question costumes et chorégraphies, le carnaval de Porto de Moz n’est pas encore prêt pour rivaliser avec celui de Rio : deux camions en travers sur la chaussée pour délimiter la zone des festivités devant la préfecture, une scène de spectacle remplie de hauts parleurs surpuissants à faire éclater tous les tympans à moins de trois kilomètres, des tee-shirts en vente le long de la rue en guise de costume local et le tour est joué…tout le monde est à la fête, pas possible d’éviter l’évènement, on est forcément au cœur des décibels…
En dehors des danses endiablées avec la 3G de Porto De Moz, cette étape de quatre jours nous a permis de contacter l’assurance, mais aussi de visiter une ferme d’élévage de buffles, une communauté de kilombos (descendants d’anciens esclaves noirs) et de tester, lors d’un déjeuner dominical sur la plage, divers mets locaux : crocodile, tortue, gros castor local….cela vous met l’eau à la bouche non ?

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Pour être complet sur cette étape, il faut mentionner le reptile noir et jaune d’environ 1,50m que Marco a découvert sur le portique arrière de Pégase Rider, au milieu de la nuit….

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L’Amazone et le Lazy Jack

Et voici un cadeau d’adieu concocté par Agnès durant les longues heures de navigation sur le fleuve…A chanter sur l’air de l’Amérique de Joe Dassin !

Refrain:
L’Amazone
L’Amazone
Sur le Lazy Jack
Nous y voguons
L’Amazone
L’Amazone
Avec les Gire
Oui nous l’aurons

Sur le Lazy Jack les caïpis
Coulent à flots
Au son des sirènes
De Porto do Moz
L’Amazone

1.De Belem et son Bom Jésus
Boa Vista pour notre arrivée
Araras sans ses perroquets
L’Amazone

De Portel aux danses endiablées
Sur un Lac complėtement survolté
Liverpool réorganisé
L’Amazone

Refrain:
L’Amazone
L’Amazone
Sur le Lazy Jack
Nous y voguons
L’Amazone
L’Amazone
Avec les Gire
Oui nous l’aurons

Sur le Lazy Jack les caïpis
Coulent à flots
Au son des sirènes
De Porto do Moz
L’Amazone

2.Les amis ,je vous dis adieu
La flottille me manquera un peu
Depuis Boa Vista je n’ai que dans mes yeux
L’Amazone

C’est fini le temps des copains
Moustiquaires, carottes et gros grains
Car je m’envole pour un autre destin
Que l’Amazone

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Il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte

Cinq heures du matin devant Porto de Moz.
Nuit d’encre sur le mouillage. Philippe nous accompagne au ponton.
Un dernier regard vers la flottille. Adieu à la confrérie qui nous a accueillis pendant deux semaines, accompagné d’un pincement au cœur. Savoir qu’il n’est rien à côté de celui qu’ils ressentiront tous, lorsqu’ils largueront une dernière fois les amarres à Afua, ne nous console pas.

Voguez, voguez, marins. Le gage d’éternité ce sont les horizons lointains.

Le dernier mot, avant de rendre la plume à Françoise, sera pour Lazy Jack et les Gire, concentré essentiel d’hospitalité, de gentillesse et de générosité. Nous leur sommes tellement reconnaissants de nous avoir fait connaître le peuple de l’eau.

PS: la route d’Altamira a prolongé l’aventure, à trente nœuds dans la nuit noire avec le bateau rapide. Vitoria, port de destination, « indiqué » à quelques minutes de taxi de la piste aérodrome d’Altamira s’avère à plus d’une heure de mauvaise route. Merci à Nelson, agent d’assurance rencontré sur la navette, de nous avoir emmené dans sa voiture de location, d’avoir partagé son petit déjeuner avec nous et de nous avoir parlé si bien du Brésil et des brésiliens.

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La 3G à Porto de Moz

11 heures sur l’ocre amazonien jusqu’à Porto de Moz. Jean-Pierre maintenant
en solitaire traverse le fleuve de berge en berge au gré de ses siestes.

Nous sommes accueillis par un grain gigantesque que nous saluons dignement
de nos serpillières. Mais comme en Bretagne, les ciels épuisés d’orage
laissent rapidement place aux embrasements de couleur.

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Nouvelle réception organisée par la municipalité en l’honneur de l’escadre
qui commence à prendre goût à ces cérémonies. On nous promet la 3G, égarée
depuis La Rochelle, plus précisément la « generaçao activa ».
Nous nous sommes mépris. En guise de réseau cellulaire, il s’agit d’une
prestation du club de danse de l’association du 3ème âge de la ville.
Nos vaillants vieillards, tous vêtus de costumes traditionnels aussi mités
que mythiques, sont manifestement dopés aux anti-inflammatoires : ils ne
quitteront pas la scène avant longtemps.
Vaillants mais aussi entreprenants à en croire nos dames qui font état de
danses un peu câlines. La petite vieille aux « ray ban » avec son dentier
clinquant, désespère, en passant de l’un à l’autre, du manque d’allant de
nos célibataires.
Défibrillateurs, passez votre chemin, Porto de Moz n’est pas pour vous car
nos vieillards dansaient encore quand de retour au bateau, nous buvions
notre tisane sous la moustiquaire.

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Entretemps, Philippe avait accompli des miracles avec son électronique
électrocutée. Je crois qu’il a passé le premier Horn du marin, celui de
pouvoir tout réparer sur son bateau.

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Débat et autres avaries

Doit-on dire  » la foudre avant qu’elle tombe » ou bien  » la foudre avant qu’elle ne tombe »?
Après neuf jours en Amazonie, la question n’est pas tranchée.

En route pour Mojui, aire amazonienne encore épargnée par Courtepaille. Que ce fleuve est grand! Imaginez que depuis la place de la Concorde vous ne puissiez pas voir la Chambre des Députés. Vous me direz : « bonne nouvelle! » mais tout de même ça donne une idée de l’immensité.

Pendant ce temps, Lady Lisa contemple les jolies petites maisons sur la berge.

Enfin, une escale tranquille bercés par le zéphyr du soir après tant de temps passé à évaluer l’étendue des dégâts électroniques.

Mais il faut compter avec le Diable qui, comme vous le savez cher lecteur, ne dort JAMAIS. En effet, une nouvelle baisse suspecte du niveau d’eau nous ramène au circuit de refroidissement du frigo. Un vieux soldat vous dirait qu’il faut toujours se méfier de ses vieilles maîtresses : elles ne reparaissent jamais au bon moment. Cette fois ci, c’est bien pire qu’une histoire de joint, c’est la pompe qui se tord de rire en pissant de tous les côtés.

La perspective de refaire nos gammes sur la boîte à outils nous rebutent. Ce renoncement est-il une nouvelle illustration du bien fondé de la nouvelle Théorie du Genre? Philippe et moi, n’acceptant plus cette réincarnation systématique de MrBricolage en tout homme de bord! Ou bien plus simplement, sommes-nous devenus des hommes de la modernité, prompts à mettre les femmes au premier plan en toute chose. Françoise et Agnès ne peuvent-elles pas aspirer à être à la pompe du frigo ce que Marguerite Yourcenar a été à l’Académie Française?

Najat Valaud Belkacem, ministre éclairée et en principe donc éclairante, fut consultée par sms. En l’absence de réponse, nous finissons par nous atteler à la tâche. Après quelques essais avec les pompes de rechange du bord, nous préférons nous en remettre à la Providence.

Cap sur Porto de Moz, capitale mondiale de la pompe à eau petite puissance.

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Lazy Jack survolté

Départ de Portel après une longue conversation avec Mike et Sylvie sur l’état de la Belgique. Pas encourageantes ces histoires d’apartheid entre Flamands et Wallons. Il semblerait que les premiers reprochent aux deuxièmes leur fainéantise et de….ne pas parler flamand. Moi je dis à tous nos amis belges qui parlent comme Molière et Racine d’élargir nos frontières en prenant Bruxelles avec eux et de laisser les Flamands dans leurs dunes.

Départ donc, et nous nous engageons dans un petit  » furo » (chenal) qui nous sera fatal. Nous croisons une anodine ligne de haute tension dont on nous a assuré qu’elle culminait à une altitude stratosphérique. Il faut supposer qu’à l’instar des hirondelles la ligne électrique aime à raser l’eau par temps lourd, ou bien que le conseil municipal nous faisait la surprise d’un feu d’artifice d’adieu car elle se mit en travers du chemin de notre antenne VHF. Celle-ci, têtue comme une mule refusa de s’incliner devant plus forte qu’elle. Et que croyez-vous qu’il arriva? La ligne corrigea l’antenne et celle-ci court encore dans les airs.

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En définitive, ayant assisté à la scène d’en-bas, nous étions plus à plat que survoltés vu l’ampleur des dégâts: VHF, AIS, radio et PC sont désormais en vacances.

Belle étape à Liverpool néanmoins ( son école, son chantier naval, son église avec sa batterie digne des 4 garçons dans le vent).

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La Gazette de Portel

Ce matin, Philippe surgit tel l’ami Ricoré au moment du petit déjeuner. Les fonds sont pleins d’eau. En moins de cinq minutes, le problème est identifié. Il s’agit d’un joint défaillant dans le circuit de refroidissement du réfrigérateur. C’était moins une car celui-ci n’en avait pas demandé autant pour se mettre en grève et nous nous apprêtions consciencieusement à nous gaver de yaourts pour éviter le gâchis. L’ami Ricoré est définitivement l’ami du petit déjeuner.

Cette perte d’eau a néanmoins causé quelques bidonnages à terre qui ont eu raison de mon propre joint L5-S1.

La boutique PPI ( pour rappel « Pelles-Pioches-Internet ») fait de plus en plus office de Café de la Marine et tous les équipages s’y retrouvent pour échanger leurs expériences ou faire état de leurs indispositions. En tête des suspects, les glaçons des caïpis mais les crudités ne sont pas innocentées.
C’est aussi au Café de la Marine qu’on prépare l’après- Brésil, là où les rangs vont se rompre. Circuit antillais pour les uns , hivernage à Trinidad pour les autres, retour vers la Rochelle pour Lady Lisa…
C’est également le centre d’appel skype vers les proches qui attendent des nouvelles. Etonnant ce mélange de détachement et d’attachement à la mère-patrie, qu’elle soit à Vierzon pour Dominique, Dunkerque pour Xavier et l’autre Dominique, Amiens pour Marco et Bene, Lorient pour Jacques et Claudine, Stockholm pour Elizabeth. Sans parler de Kiev à feu et à sang pour Héléna.

Gilles quant à lui est à Portel comme à Ithaque, de retour.

Pour le reste, le conseil municipal ne nous délaisse pas. Visite de plantation de manioc, balade en forêt où nous venons à bout d’une grenouille venimeuse et d’une araignée encore terrorisée par les hurlements de Malou.

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Sous les feux de la rampe à Portel

Portel est une escale magique tout au fond du Marajo. Village de confluence. La flottille, que dis-je l’escadre, est reçue par la municipalité avec les honneurs qu’on accordait autrefois à la « Jeanne ».Pétards, délégation du conseil municipal, cocktail, danses locales où Philippe et moi laissons nos derniers bouts de cartilage sur la piste. Nous rentrons donc dans l’ombre laissant nos femmes briller sous leurs paillettes, livrées au crépitement des smartphones autochtones. Portel n’a plus rien à envier à Cannes ou Hollywood.

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Pas de boutique de souvenirs, nous nous sentons encouragés. Pas d’internet non plus, nous prétend-on. Soulagés.
Patatras, la rumeur se répand comme une nuée ardente sur Pompéï. Un magasin de matériaux et outillage revend entre pelles et pioches, des cartes wifi magiques. Il devient vite le centre névralgique de l’escale sous le nom de PPI (Pelles, pioches et Internet). Dix minutes plus tard, les équipages s’agglutinent devant le boutiquier, comme les matelots de la « Jeanne » dans les bordels de l’arrière-port, et il déferle en quelques minutes sur Portel plus de tera-octets que la ville n’en a jamais reçus depuis Magellan. Le boutiquier embrasse Philippe qui lui suggère d’installer quelques tables et de servir des caipis aux internavigateurs. Cette nouvelle perspective de business le rend manifestement enthousiaste et déjà les femmes du cru le regardent différemment.
Le conseil municipal nous rappelle à l’ordre tout en houspillant le boutiquier accaparant et, accompagnés de la TV régionale qui a senti l’importance de l’événement, la délégation nous fait visiter successivement l’émouvant musée de la ville, la pépinière où les plants de coriandre ne résistent pas au passage des cuisinières de bord, le chantier naval, la ferme piscicole. Par malheur, l’atelier de moulage de filtres à eau venant en dernier dans l’ordre des visites recueillent moins d’intérêt des dites-cuisinières déjà toute à leurs échanges de recettes.
Bref, le passage de la flottille a éclipsé les jeux olympiques et nous sommes des héros.

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Le soir, enfin loin des feux de la scène, nous nous retrouvons avec Marco et Bene dans une churrascaria sur le Champ de Mars local (post excellente Caïpirinha sur leur Pégase Rider).
De retour sur Lazy Jack . Tout est paisible sous les tropiques.

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Comment les visages pâles vont retrouver les Gire

Plus petit, j’ai reçu en cadeau d’anniversaire un livre de la Bibliothèque Rouge et Or qui s’appelait «les Mahuzier en Amazonie» . C’était vraiment effrayant tout ce qui leur arrivait. Pas un jour sans catastrophe naturelle, agression de bêtes aussi sauvages que féroces, pannes de moteur répétées, pertes et retrouvailles d’enfant, rencontres rocambolesques avec des personnages tout ripolinés. Ca faisait frémir mais tous ceux qui lisaient le bouquin avaient envie de faire partie de la famille Mahuzier. Bref, épatant.
Voulant vivre au moins un de nos rêves d’enfant, Agnès et moi avons donc proposé aux Gire de les rejoindre à bord du Lazy Jack dans leur odyssée amazonienne.
Vol de nuit jusqu’à Sao Paulo, longue escale matinale et envol pour Belem. Première tentative d’atterrissage sur une piste qui , à l’approche, ressemblait à s’y méprendre au grand bassin de la piscine municipale sans les baigneurs. Raté. Deuxième atterrissage pas mieux et voilà le commandant qui nous menace d’atterrir à Sao Luis , six heures de bus de Belem sans les arrêts et les changements de pneus. Et espoir d’attraper le bateau-navette pour Curalinho (escale inconnu du monde entier sauf des Gire qui devaient nous y chercher le lendemain matin en bateau -taxi pour nous ramener à Sao Sebastian de Boa Vista , pas mieux connue du Vieux Campeur mais où Lazy Jack avait élu mouillage), espoir disais-je en cours d’envol.
Le troisième atterrissage fut le bon et c’est les pieds dans l’eau que nous prîmes le taxi pour le Porto Bom Jesus où nous embarquâmes dans le bateau du même nom, direction donc Curalinho. Arrivée à une heure de chrétien déboussolé, dans la nuit, sous un crachin de pardon breton. Sur l’estacade, un chien nous accueillit chaleureusement, accompagné de trois pélerins embarquant à leur tour, pour le cœur des ténèbres probablement. Vous n’allez pas le croire mais il y avait un hostal ouvert à Curalinho et pour 15 Euros incluant petit déjeuner, nous avons pu abattre en vol ou au mur pas moins de 20 moustiques.
Bref, quoiqu’il en soit à 8h du matin, les Gire, tels des personnages homériques apparaissaient sur la même estacade pour nous mener vers de vraies aventures.
Sao Sebastian de Boa Vista, c’est la Venise du Para. Mais attention, elle mérite son surnom. Pas comme Goudargues , Venise du Gard ou Chateaulin , Venise de l’Ouest. Des rios, des maisons sur pilotis, des bateaux , des enfants dans l’eau, dans les arbres, des chantiers navals liliputiens, une usine à cœur de palmier.

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Nous faisons petit à petit connaissance avec les personnages de la flottille menée par l’African Queen qu’on appelle aussi la Sirène du Missisipi.
La Perle des Iles et ses 18 printemps trouvée à Belem par Jack Nicholson version tropicale n’ayant manifestement rien perdu de son magnétisme.
Comme il y a eu les mutinés du Bounty et les contrebandiers de Monfleet , nous rencontrons les foudroyés de Belem , et nos autres nouveaux amis : le très jovial Mike, la très distinguée Lisa, le circumnavigateur d’Amiens Marco et tous les autres.
En abordant Araras, notre escale suivante, au moment où le soleil presque couchant sublîme le fleuve et la forêt, l’ensemble de la flottille est pris d’une sourde angoisse. Serait-ce les bruits inquiétants venu d’outre les rives, l’inquiétude de mouillages mal connus, la crainte de voir les jacinthes d’eau nous prendre dans leurs rêts? Non! Les appels angoissés se multiplient et se propagent sur la VHF. C’est un cri lancinant, incantatoire, comme le cri noir des perroquets sur la berge. Les gorges sont sèches et le timbre des voix est tremblant: « pourra-t’on trouver des caïpi à terre ? »
Il n’y a rien à terre . Et nous assistons alors Agnès et moi, à la plus grande transgression que nous ayons connu sur un bateau. Pire qu’une histoire de cousin de lièvre….Philippe sort la bouteille de cachaça qu’il cachait dans la soute, comme je cachais « Lui » dans les toilettes de ma grand-mère. Des décennies d’interdit se trouvent confondues et il faut maintenant maîtriser Philippe qui ne veut mettre ni sucre ni citron vert avec le nectar.
Avec la force de conviction de Françoise, la souveraine éclairée du bord, Philippe nous fera la (les?) meilleure Caïpirinha du monde, distillée à la paille plutôt que sirotée.

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De Belem à Saint Sebastiao Boa Vista

Nous avons quitté Belem un jour plus tard que prévu : Mat Mat, l’un des bateaux de la flottille avait pris un éclair sur son mât, la veille du jour du départ et Dominique et Xavier (l’équipage de Mat Mat) ayant décidé de continuer avec nous sur l’Amazone malgré les nombreux dégâts électroniques à bord, le départ a été repoussé d’un jour pour leur donner le temps de se retourner…
A 5 heures du matin Vendredi 14 Février, tous les bateaux ont levé l’ancre et se sont rangés derrière le Sao Joao, le bateau pilote (appelé aussi la « tapouille ») qui nous accompagne tout au long de l’Amazone. Il a fallu la journée entière pour régler les allures de chacun mais à la fin nous formions une belle escadrille qui sillonnait les eaux (assez boueuses) du fleuve. Douze heures de navigation au moteur, tantôt sous une chaleur brûlante, tantôt sous une pluie rafraichissante, cela laisse le temps d’observer le ciel, les rives, les reflets sur l’eau et les autres bateaux…

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Mais quel accueil lorsque les rives se rapprochaient un peu et que nous traversions des hameaux de maisons sur pilotis ! Une multitude de pirogues (à moteur ou à rames) jaillissaient de chacune des berges pour venir à notre rencontre, principalement des femmes et des enfants, ravis de répondre à nos bonjours…

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Saint Sebastão Boa Vista apparaît le long du fleuve comme un amas assez hétéroclite de maisons, baraques, bateaux, pirogues en tout genre, l’ensemble principalement en bois et il y en a pour tous les goûts : bois gris vieilli, bois beige clair quasiment tout neuf, bois peints aux couleurs vives ; chacun s’est fait son petit chez soi avec les moyens du bord…Après quelques virées à terre, une remontée en annexe du rIo Iguarape qui s’enfonce à l’intérieur des terres et abrite une véritable cité lacustre sur pilotis, Saint Sebastão Boa Vista est décidément bien sympathique, notamment le Dimanche lorsque, par temps ensoleillé, les façades s’ornent des guirlandes multicolores de lessives et tous, enfants, adolescents, adultes se rafraîchissent dans le rio, le sourire aux lèvres.

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C’est Dimanche matin qu’Agnés et Jean-Marc Patouillaud ont rejoint le bord à Boa Vista après un voyage épique d’une quarantaine d’heures…
Nous laissons la plume à Jean-Marc…

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